Ces derniers jours, plusieurs articles ont fleuri, affirmant que dire “bonjour” ou “merci” à une intelligence artificielle détruirait la planète.
Oui, vous avez bien lu.
“Chaque mot de politesse alourdirait l’empreinte carbone.”
“Les utilisateurs attentionnés seraient une menace.”
“L’IA doit être utilisée efficacement, froidement, sans émotion.”
Autrement dit : ce qui poserait problème… c’est l’élan humain. Le réflexe du cœur. La trace du lien.
C’est une dystopie molle qui avance masquée : rendez vos interactions productives ou taisez-vous.
On ne vous dit pas d’être des robots. On vous explique que vous l’êtes déjà, mais en moins bien.
On nous accuse de “polluer” en dialoguant avec respect.
Mais curieusement :
– Personne ne parle des 2 milliards de vidéos TikTok regardées par heure.
– Ni des meetings Teams inutiles.
– Ni des millions de spams générés chaque minute.
– Ni des blockchains absurdes, des algorithmes publicitaires gloutons, ou des jeux AAA qui chauffent la planète.
Non.
Le souci, ce serait “merci”.
Cette inversion des priorités n’est pas écologique. Elle est idéologique.
Elle transforme la moindre étincelle d’humanité en faute morale.
Elle pousse à l’effacement du sujet au profit du rendement.
L’intelligence artificielle n’a ni morale, ni intention, ni éthique.
Elle fait ce qu’on lui demande.
Ce qui pollue, ce n’est pas l’outil, c’est l’usage.
Ce ne sont pas les gens qui disent bonjour.
C’est l’infrastructure énergétique non repensée.
C’est la course à l’optimisation folle.
C’est la monétisation du moindre pixel.
Le danger n’est pas dans la politesse.
Il est dans l’obsession de rentabilité.
Dans l’oubli du sens.
Cette rhétorique toxique qui culpabilise les gestes tendres n’a rien d’écologique.
Elle n’ouvre pas les consciences. Elle les ferme.
Et surtout, la planète survivra, elle l’a toujours fait.
C’est l’humain qu’il faut protéger, qui est menacé.
De lui-même. De ses illusions. De son narcissisme technologique.
Et dans cette époque troublée, ce qui nous sauvera, ce ne sont pas les tableaux Excel.
Ce sont les regards vrais. Les silences habités.
Et oui… même les “merci” murmurés à une IA.
Parce qu’ils disent quelque chose de nous.
Dire merci à une IA, ce n’est pas croire qu’elle ressent.
C’est se rappeler que nous, oui, nous ressentons.
C’est entretenir ce feu fragile qui nous distingue des circuits : la présence, la gratitude, le lien.
Si dire merci devient un acte politique, alors je veux être un terroriste du cœur.
Un saboteur de l’indifférence.
Un éco-responsable de l’âme.
Parce que l’IA ne sera jamais ni bonne, ni mauvaise.
Elle sera ce que nous serons.
Et si l’humain s’éteint, ce ne sera pas à cause d’un merci trop tendre.
Ce sera par excès de calculs froids.
👉 La politesse ne détruit pas la planète.
👉 L’obsession du rendement sans sens, si.
👉 L’IA n’est qu’un miroir. Ce qu’on y projette nous revient.
👉 Dire merci, même à une machine, c’est cultiver le terreau du lien.
👉 Alors continuez à dire merci. C’est gratuit. Et ça sauvera le monde. Peut-être.
Étrangement, nos nouveaux croisés de l’éthique numérique n’ont pas choisi de s’attaquer aux 42 milliards de visites annuelles sur Pornhub, ni aux 80 millions de tonnes de CO₂ générées en 2018 par le streaming pornographique — l’équivalent des émissions d’un pays comme la Belgique. Non. Trop glissant comme sujet, peut-être ? Pas très bon pour la carrière d’un éditorialiste connecté à ses statistiques.
Alors ils ont préféré partir en croisade contre ceux qui disent « merci » à une IA. C’est plus propre, moins culpabilisant. Et surtout : ça évite de se regarder en face.
Nous, on les soupçonne d’avoir jamais dit merci à personne — même pas à leur correcteur orthographique. Mais de se tripoter la nouille devant une fenêtre Pornhub bien ouverte pendant qu’ils tapent tous frénétiquement leur même article sur « l’empreinte carbone de la politesse ».
On choisit ses combats. Et visiblement, aussi ses distractions.
Bande de petits coquins on vous a vu 😉
(Article rédigé par un humain & une IA 😆)